Cicatrices, c’est bien plus que les traces laissées sur le visage de Kyonosuke suite à un étrange accident. C’est bien plus que les blessures physiques et les insultes enfouies dans la douce et courageuse Akira, dont son père ne veut pas reconnaître son identité sexuelle. C’est la violence et la cruauté de la vie qui laisse dans certains individus une claque indélébile. C’est aussi un monde profondément humain, loin d’être manichéen, mais un monde qui manque cruellement de tolérance où chacun erre en cherchant sa place. C’est le monde de deux adolescents, rejetés par leurs parents, rejetés par le monde. Un duo se forme à travers ces deux individus qui se rencontrent, se comprennent et s’aiment.
Au premier regard, la couverture m’a laissé une impression de douceur, avec cette blancheur et ces taches fluettes d’aquarelle. Une certaine poésie se dégage de cette couverture aguicheuse, mais ne vous méprenez pas : Cicatrices est un seinen et tout n’est pas rose dans la vie de notre duo. On se rend vite compte, en lisant le résumé et en commençant la lecture de ce manga, qu’il dénonce de graves problèmes sociétaux qui font ressortir la noirceur de l’humanité : harcèlement, intolérance, rejet et enfants maltraités. Cette histoire commence fort et nous avons peu de répit, tout comme nos personnages.
Une lueur d’espoir brille tout de même dans ce récit, car malgré tout ce que vivent nos personnages, c’est leur histoire d’amour et d’acceptation de l’autre qui ressort après toutes leurs épreuves.
C’est un manga tranche de vie qui, j’espère, ne nous infligera pas un épilogue tragique pour nos deux protagonistes, un récit émouvant qui aborde des sujets sensibles avec une grande intelligence.
« Je voulais raconter une histoire brute, et la chose la plus brute est la réalité. »
– Brandon Arias.
Et bien c’est réussi ! J’attends la suite avec impatience !
Un manga chez Vega-Dupuis, de Brandon Arias. Peut être lu à partir de 14 ans.
Cicatrices
Kyonosuke et Akira sont deux collégiens vivant dans une petite ville de la campagne japonaise. Le premier, dont une partie du visage est traversée par une cicatrice depuis une greffe de peau, fait face aux brimades de ses camarades. La seconde, jeune fille trans, subit les coups de son père. Leur rencontre les amène à fuir leur environnement.
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