Nos libraires
craquent
Chez Pantoute, on aime lire et partager.
— Nos recommandations se retrouvent également dans la revue Les Libraires.
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Excellente traduction par Hélène Fillion de By Grand Central Station I Sat Down and Wept d'Elizabeth Smart, œuvre majeure de la littérature anglo-canadienne publiée pour la première fois en 1945. Sorte de longue lettre d'amour et de désir (tout autant de désamour et de désespoir), récit-poème en montagnes russes, parole poétique aux images et mots étrapant comme des lames aiguës, c'est un livre qu'on lit d'un trait, un livre qu'on referme en pensant : comment quelqu'une a-t-elle pu écrire cela ?
Océane Roberge craque pour ce livre
AcheterUn sombre conte remuant l’âme, basé sur une histoire vraie, qui nous hante à jamais : au début des années 1970, dans un petit village du nord de l’Italie, Giovanna, une jeune adolescente, un peu rebelle, un peu humiliée, se jette de la fenêtre de son logement. Silvia, une enseignante exemplaire, se sentant coupable de la tragédie, disparaît dans les bois. Alors que les villageois s’inquiètent, Martino, un jeune garçon de Turin asthmatique envoyé à la campagne pour sa santé, découvre sa cache, mais décide, respectant le désir de Silvia, alliée maintenant avec la forêt, de ne pas retourner parmi les vivants, de garder le secret. Comment va se conclure cette énigmatique fuite? D’une fine écriture, au ton pastoral, Maddalena Vaglio Tanet nous rend complices du combat intérieur de ces personnages traumatisés, immensément humains, qui, peu à peu, fouillant leur passé, parviennent à se délaisser de leur fardeau émotif.
Christian Vachon craque pour ce livre
AcheterDans Entends-tu? Un essai sur le silence, Vincent Fortier explore la richesse et la complexité du silence, souvent mal compris. En s’inspirant de son expérience personnelle et celle d’auteurs et d’autrices ayant déjà pensé au sujet avant lui, il démontre que le silence offre un espace de réflexion permettant de rassembler nos pensées avant de décider ce que nous choisissons de partager. Dans un monde saturé de bruit, beaucoup oublient que le silence peut être une forme d’expression. L’auteur déconstruit ainsi les idées reçues selon lesquelles une personne silencieuse serait nécessairement timide ou asociale. Ce silence, loin d’être un simple vide, est une dimension profonde et apaisante. À travers sa plume poétique, Fortier éclaire ce sujet avec subtilité et grâce, offrant une lecture agréable et pleine de sens, que l’on savoure dès les premières pages.
Emmanuelle Côté craque pour ce livre
AcheterUn memento percutant documentant une manifestation pacifique s’étant tenue à Rouyn-Noranda le 13 octobre 2024. Le collectif Mères au front milite depuis 2020 afin d’exposer l’inaction du gouvernement quant à la surexposition de la population rouyn-norandienne au taux annuel moyen de quarante-cinq nanogrammes d’arsenic par mètre carré d’air. La norme québécoise étant de trois nanogrammes, l’inaction de ceux devant protéger leurs intérêts est soulignée dans cet hybride manifeste poétique parsemé de photographies parlantes. Comme je suis native de la zone sacrifiée, ce collectif m’a rappelé les paroles de Voltaire : « Jamais vingt volumes in-folio ne feront de révolution; ce sont les petits livres portatifs à trente sous qui sont à craindre. »
Marie-Lee Martin craque pour ce livre
AcheterDans Rouge feu, nous plongeons dans la quête d’indépendance et d’écriture de bell hooks. Avec sa plume à la fois sensible et directe, elle nous permet de comprendre non seulement son cheminement personnel et artistique, mais aussi le contexte sociopolitique et historique dans lequel elle se situe. On comprend vite que ses luttes et ses victoires ne sont pas juste les siennes, mais celles de beaucoup d’autres personnes racisé·e·s et queer se situant dans les marges d’une société qui ne veut surtout pas écouter leurs vérités. Imprégnée d’une actualité frappante, la lecture de cet ouvrage permet de comprendre les manifestations intimes du racisme, du classisme et la difficile conjugaison entre le désir de paver sa propre voie et de rester fidèle à ses convictions politiques, en plus de montrer les contradictions et les violences qui structurent la société nord-américaine. Bien que ces Mémoires concernent la période adulte de bell hooks, il y a des sauts dans le temps qui nous permettent de comprendre le profond impact que son enfance et son milieu d’origine ont eu sur son devenir artistique et militant. L’autrice a également le mérite d’aborder des sujets en lien avec la santé mentale avec une finesse et une justesse frappantes. On retrouve donc une écriture de combat, mais aussi une manière de sentir, voire de cohabiter avec de profonds deuils et une grande tristesse. C’est en leur construisant des autels que l’autrice apprivoise ces émotions qu’elle porte en elle, nous donnant de précieuses leçons de vie. Une lecture remplie de force, d’intelligence, de courage et de sensibilité.
Alba Benitez Ortiz craque pour ce livre
AcheterCoboye est un plongeon dans l’enfance. Un peu comme si chacun d’entre nous redécouvrait les aventures de sa jeunesse, l’insouciance et les rires. Dans ce livre magnifiquement illustré, chaque planche est un véritable tableau faisant l’éloge des joies simples et des moments de folie de cette petite fille qui mène sa vie comme un cow-boy, ou plutôt comme elle s’imagine qu’un cow-boy doit agir : récolter des troupeaux de grenouilles et de têtards, les marchander contre des « chouinegomes » et souvent jouer des mauvais tours. Pleine de tendresse, d’humour et de poésie, cette BD est un véritable coup de cœur, un voyage instantané vers le passé et la douceur de l’enfance, que nous avons tendance à oublier à tort. Dès 9 ans.
Maxime Valentin craque pour ce livre
Acheter«Partons ! Décampons ! » Ils étaient des milliers de Français et de Françaises, en 1944, à faire le choix de fuir face à la Libération et une imminente épuration. S’appuyant sur des archives inédites, Marc Bergère propose une première histoire totale de cette galopade des perdants prenant de multiples formes. On cherche asile à l’extérieur, en Argentine, en Espagne, en Irlande, ou, comme ce Bernonville ou ce Simenon, au Canada (inspirant ce précédent Vichy au Canada : L’exil québécois de collaborateurs français du même auteur). On fuit, pour la grande majorité, à l’intérieur, semi-vivant parmi les vivants, citoyen clandestin cherchant à se faire oublier, trouvant parfois refuge et intériorisant l’exil, à l’exemple de l’académicien Michel Mohrt, dans l’écriture. Aucune de ces fuites, à l’imposant potentiel romanesque, ne se ressemble vraiment, mais toutes choquent par un point commun : l’absence de remords ou de repentir de ces misérables. Troublant.
Christian Vachon craque pour ce livre
AcheterLa famille Pelletier est rudement mise à l’épreuve dans ce dernier volet, aux péripéties des plus étonnantes, des salles de billard aux écoles de bonnes sœurs de la fin des années 1950, des Trente Glorieuses. Splendide apothéose littéraire que cet Avenir radieux : alors que la toujours aussi horripilante et imprévisible Geneviève continue à persécuter le trop docile Bouboule, qu’Hélène invente une nouvelle façon de faire de la radio, que la jeune Colette cherche à se mettre à l’abri d’un dégoûtant personnage, quelque part, dans une ruelle sombre de Prague, un autre membre du clan Pelletier, impliqué dans le grand jeu de la Guerre froide, risque sa vie. Tout en nous permettant de renouer, dans l’allégresse, avec l’esprit feuilletonnesque, Pierre Lemaitre nous livre, une nouvelle fois, une leçon d’histoire des plus singulières, et qui n’a rien d’assommant. Et, information exaltante, il nous promet une trilogie finale.
Christian Vachon craque pour ce livre
AcheterDans ce premier roman, Fatima Ouassak nous plonge dans la vie quotidienne d’un quartier d’immigrant∙es ouvrier·ères à travers les yeux de l’attachante Salima. L’originalité et la force de ce roman résident dans le récit de cette enfant, à la fois innocente et consciente de l’univers qui l’entoure. On a l’impression de visiter et de faire la rencontre de chaque voisin∙e du quartier, de les accompagner dans leurs défis et de les soutenir dans leurs ripostes au racisme et à la précarité. Les sacrifices et les déchirements de l’exil sont bien présents dans les histoires des différentes familles que la petite côtoie, ainsi que les conditions de vie matérielles de celles-ci, puisque pour la plupart, le travail au noir ou le travail en usine sont les seuls horizons qui leur sont offerts comme moyen de survie. Toute personne ayant vécu cette expérience ou provenant d’une famille d’immigrant·es retrouvera dans ces pages une forme de réconfort et de légitimation sensible et émouvante. Il s’agit également d’un roman qui nous permet de redécouvrir la force du collectif, de l’entraide et de la solidarité face aux inégalités. En bref, voici un roman sensible, engagé et plus que jamais nécessaire dans les temps que nous vivons. Ouassak réussit à rendre hommage à toutes ces personnes qui ne figurent pas dans l’histoire avec un grand H, mais qui, au quotidien, luttent pour un monde plus humain et plus juste.
Alba Benitez Ortiz craque pour ce livre
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