Claude Dufresne est une jeune montréalaise brillante, en quête d’indépendance et désireuse de chambouler le monde en devenant journaliste. Elle tente de débuter sa carrière en enquêtant sur cette mystérieuse société secrète, l’Ordre de la Patrie, prétendant avoir à cœur l’avenir des Canadiens français, mais dont les motivations semblent toutes autres… et franchement inquiétantes. Mais voilà, dans le Montréal de 1934, être une femme est un obstacle de taille lorsqu’on souhaite postuler à un quotidien. Claude, toutefois, trouve une astuce pour faire son chemin : se transformer, être un imposteur, s’infiltrer dans ce monde d’hommes en devenant homme. Claude Dumesne, son alter ego masculin créé de toutes pièces, se glisse dans l’univers souterrain de l’Ordre de la Patrie. Sa vie en est bouleversée du jour au lendemain.
Telle est l’intrigue engageante de La Femme de Montréal, un roman étoffé qui regorge de détails véridiques sur l’époque. Cet intriguant bouquin, rédigé d’un style vif par Pauline Vincent et publié aux éditions Alire, est une adaptation libre de son L’imposture, publié chez Libre Expression en 1995.
Il y a un petit côté feuilletonnesque, nullement désagréable et débordant de rebondissements, dans ce suspense historique dénonçant la misogynie et l’hypocrisie morale du temps. Pauline, écrivaine expérimentée et femme dynamique, à l’image de son héroïne, s’impliquant à fond dans la promotion du monde littéraire québécois, peut elle-même témoigner qu’il n’était encore guère facile pour la gent féminine de s’intégrer à une salle de rédaction il y a quelques dizaines d’années à peine. Elle était, à ses débuts au journal La Patrie en 1964, l’une des quatre femmes journalistes sur une quarantaine d’hommes.
Son père lui a aussi avoué, quelque mois avant son décès en 1970, avoir été membre de l’Ordre de Jacques-Cartier, servant de modèle à son Ordre de la Patrie, une société occulte qui prospère des années trente à soixante. Recrutant des politiciens, des avocats, des commerçants et des membres du clergé, l’Ordre vise, certes, à améliorer le sort des Canadiens français qui vivent et travaillent dans un monde géré par les anglophones, mais il est aussi fortement ouverte aux abus et a des tendances xénophobes, voire antisémites.
En fait, sous forme romancée, Pauline Vincent nous propose une leçon d’histoire fascinante et nécessaire.
– Christian Vachon (Pantoute), 11 novembre 2024
Source : dossier de presse des éditions Alire
La Femme de Montréal
Montréal, 1934.
Fille de bonne famille, Claude Dufresne a reçu une éducation de haut niveau dans les grandes écoles européennes. Brillante, elle aspire à changer le monde comme journaliste, et rien ne peut l’arrêter. Sauf qu’elle est une femme !
Qu’à cela ne tienne, elle décide de postuler au quotidien La Laurentie sous le nom d’un alter ego masculin créé de toutes pièces… Elle se présente à l’entretien d’embauche travestie et obtient le poste.
Claude n’est au journal que depuis peu quand un collègue l’invite à participer à une réunion de l’Ordre, un rassemblement de fanatiques xénophobes et misogynes
L’occasion est trop belle : elle infiltrera l’organisation, au péril de sa propre vie !
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