Un bref récit qui étonne gros ce Ma vie d’espion de Thierry Horguelin, une nouveauté printanière chez L’Oie de Cravan. Le Montréalais d’origine, séjournant maintenant en Belgique, nous attire dans un subtil suspense des plus étranges, nous entraînant dans un métro fantôme avant de nous égarer dans le labyrinthe transparent d’un galeriste sans galerie, adepte de l’art éphémère.
Un être anonyme, photographe de profession menant une vie sans histoire, prend peu à peu goût à la clandestinité. Il s’amuse à jouer à l’espion, se coulant silencieusement dans l’ombre, en suivant des inconnus, tout en constatant, un peu déçu, que les gens sont sans mystère. Les personnes les plus fascinantes sont celles qui n’existent pas, finit-il toutefois par admettre lorsqu’il devient le témoin involontaire d’une mystification impliquant des praticiens d’une théorie de l’effacement.
Thierry Horguelin nous a malicieusement dressé un séduisant puzzle à la Faucon maltais qui n’attend plus que vous, le lecteur, pour le rassembler.
– Christian Vachon (Pantoute), 14 mai 2023
Ma vie d'espion
Un photographe se fantasmant une vie d’agent secret enquête sur une mystérieuse galeriste opérant dans les marges de l’art contemporain. Récit rapide en forme de jeu de piste où les apparences sont forcément trompeuses, Ma vie d’espion est aussi l’histoire d’une extrême solitude traversée de rencontres et d’expériences au parfum doux-amer.
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