Lionel Noël est un romancier québécois d’origine belge qui a pondu, au cours des années, quelques récits d’aventure aux éditions Alire. Ils sont plutôt agréables au demeurant, notamment cet imaginatif Halifax Express mettant en scène un vol de convoi d’or ferroviaire en plein second conflit mondial.
Dans son nouveau suspense intitulé Septembre avant l’apocalypse, toujours publié chez Alire, il choisit de faire un saut dans le temps de plus de soixante ans; de nous plonger dans l’été 2001, alors qu’une bombe explose dans une auberge des Cantons-de-l’Est, liquidant les membres d’une mystérieuse agence de renseignements privée ayant pour nom Atropos. Deux types échappent à ce carnage. Le FBI, un reporter à la recherche d’un scoop et même des agents russes veulent s’approcher d’eux, les interroger, savoir quelles basses besognes ourdissaient cet Atropos « à l’abri des agences officielles des États-Unis ». Et, avant cette date fatidique du 11 septembre 2001, le compte à rebours débute.
Une histoire étourdissante, un peu déroutante, nous faisant sauter d’un continent à l’autre, du port de Québec à une brasserie bruxellloise en passant par un site de charnier au Kosovo, en compagnie de policiers, de militaires, de journalistes. Ils sont nombreux les protagonistes, trop rapidement esquissés dans ce roman pour susciter l’attachement.
Et il y a aussi, dans cet ambitieux thriller, un autre petit quelque chose tempérant mon emballement (non, ce n’est pas Kojak, cet héros d’une série populaire télévisée de mon enfance, devenant Kojac – sans le « k » final – à la page 278). Faut-il éclater de rire lorsque, à la page 481, un personnage fait cette horrible révélation au reporter Bingham : « Les pouvoirs occultes influencent les États-Unis depuis sa création (…) Remarquez les symboles de la franc-maçonnerie sur nos billets de banque » ? Oups !
– Christian Vachon (Pantoute), 15 octobre 2023
Septembre avant l'apocalypse
Desmond Bingham couvre les pires scènes de guerre depuis deux décennies. Connu de tous, il n’est pas surpris quand un colonel de l’armée américaine lui propose une rencontre secrète. Mais lorsque John Drax lui révèle ce qu’il veut rendre public, Bingham est soufflé.
Selon Drax, le gouvernement des États-Unis utilise depuis des années une agence privée pour accumuler du renseignement et pour exécuter ses basses besognes à l’abri du regard des agences officielles. Or Atropos, qui vient tout juste d’alerter le gouvernement qu’un risque d’attentat plane sur le pays, est sur le point d’être démantelée.
Dès lors, pour Bingham, le sprint débute. Il doit trouver qui se cache derrière Atropos...
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