Il s’en passe des belles, en cette année 1844, dans un hôtel parisien : le club des Hachichins s’y réunit, y expérimentant le cannabis. Le jeune écrivain Théophile Gautier est un des adeptes. Il va raconter, bien avant Baudelaire, son voyage paradisiaque, un kief tournant, toutefois, au cauchemar et au spleen, dans un texte publié par la Revue des deux mondes. Le futur créateur du Capitaine Fracasse, voguant entre folie et lucidité, va parvenir à conjurer les mauvais esprits en jouant une mélodie gaie, n’obtenant, pour toute solde de ce trip, qu’un désenchantement absolu. Ces quelques pages, hallucinantes, carnavalesques, fantastiques, viennent tout juste d’être rééditées. La lecture en demeure des plus éblouissantes, ne serait-ce que pour constater que « le haschich ne révèle à l’individu que l’individu lui-même ».
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