Le retour de Lagaffe

De toutes les séries de bandes dessinées lues dans ma jeunesse, Gaston est la seule dont je ne me suis jamais lassé. J’avais confiance que Delaf livrerait la marchandise pour ce dernier numéro et vous me voyez soulagé d’affirmer qu’il a dépassé de beaucoup mes attentes. Ce qui frappe d’abord et avant tout, c’est la précision du dessin… BLUFFANT! Tout un travail de précision auquel s’est livré Delaf et de bien mauvaise foi la personne qui osera prétendre le contraire! Plus grand soulagement encore de rire de bon cœur aux gags, efficaces et fidèles à l’esprit des originaux. Tout y est : le gaffophone, les redoutables animaux de compagnie de Lagaffe, les contrats bousillés, les coups fourrés de Longtarin, les inventions foireuses, l’intelligence des jeux de mots. Même Fantasio, Spirou, Spip et le Marsu sont de la partie. Si la BD prend vers la fin une tangente narrative qui agacera sans doute les puristes, il faut plutôt y voir la touche de Delaf, qui reprend en quelque sorte la structure de sa série Les Nombrils (dans un premier temps BD à sketches qui évoluera vers une histoire plus mature). Tout ça pour dire qu’on ressort de cet album avec le sentiment d’avoir été gâté du début à la fin.

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