Avec ce deuxième roman dans la droite ligne de Tous les âges me diront bienheureuse, Emmanuelle Caron bâtit une oeuvre bien à elle. Le récit mêle encore une fois habilement l’imaginaire du conte et l’Histoire avec un grand H. La violence de la Russie du XXe cède ici sa place à celle de la guerre d’Indochine, alors que les sorcières et les soldats succèdent aux popes orthodoxes et aux truands Grâce à une écriture mystique, Caron construit des personnage dont l’ambivalence fascine et effraye. Tout comme les protagonistes de son premier livre, Marguerite et Armand sont prisonniers de leur lignée familiale et de leur époque, dont ils cherchent en vain à échapper. Dans la clarté comme dans les ténèbres, leurs instincts les mène aux extrémités de leurs sentiments. Je recommande vivement sa lecture aux amatrices et amateurs de d’Anne Hébert ou d’Audrée Wilhelmy!
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