Cerveaugraphie : le cadeau idéal pour les esprits curieux

Tout, tout, tout sur le cerveau. Tout, tout, tout pour séduire les esprits curieux. En toute simplicité, Cerveaugraphie : comprendre le cerveau en 100 dessins et schémas du neurologue Steven Laureys (assisté de cet autre prospecteur de matière grise Nicolas Cougal), splendide réussite éditoriale de la maison Hachette, nous dévoile les secrets d’un monde complexe et mystérieux, où, égayé des précieuses illustrations de Valérie Leblanc, on y démontre que l’amour est une drogue, que l’intelligence n’a pas de définition claire, et que le cœur, lui-aussi, a un cerveau.

On y corrige, aussi, cette croyance populaire prétendant que seulement 10% de votre est exploité (nous utilisons bien l’ensemble de notre cerveau, « mais jamais toutes les cellules en même temps »). On vous confirme que la capacité cérébrale n’est pas du tout liée à la taille de l’organe, et qu’il n’existe pas dans notre tête un côté obscur, animal, reptilien. On nous divulgue comment est indispensable, pour la mémorisation, ce minuscule organe, l’hippocampe (découvert seulement en 1953) ; qu’en nutrition, ce qui est bon pour le cœur est bon pour le cerveau, et que l’apprentissage d’une langue est fort salutaire pour éviter le dépérissement du cerveau.

Cent questions et cent réponses, donc, brèves, claires, aisément assimilables grâce aux schémas, nous faisant pénétrer dans des territoires longtemps considérés les chasses gardées des philosophes (« D’où vient la conscience d’être soi ?).

Cent questions et cent réponses qui attestent qu’il se passe des choses époustouflantes dans notre tête : « Hémisphère gauche, hémisphère droit : « Diviser pour mieux travailler » » (deux hémisphères, mais un seul cerveau qui fonctionne comme un tout :  « un créatif peut être un bon mathématicien et vice-versa ») ;  « Le cerveau vieillit-il ? » (sa plasticité s’entretient, il n’a pas de date de péremption ;  n’hésitez pas, donc, à entraîner votre cerveau) ; « Les animaux ont-ils une conscience » (on peut faire rire un rat) ; « L’intestin, le deuxième cerveau » (avec son système nerveux constitué d’environ 200 à 600 millions de neurones) ; « Dans le cerveau d’un moine bouddhiste » (bienfaitrice méditation permettant d’augmenter la matière grise dans la zone de l’attention) ; « Qu’est-ce que l’hyperactivité ? » (on vous invite à vous tranquilliser à ce sujet :  les hyperactifs ne sont pas nuisibles, ils ont simplement des compétences différentes) ;  « Pourquoi le sport est-il bon pour le cerveau ? »  (rien de mieux pour irriguer le flux sanguin) ;  « Peut-on améliorer les performances de son cerveau (muscler son cerveau ?  « Impossible de réduire l’intelligence à une aire cervicale unique ») ;  « Dans le cerveau d’Einstein »  (on n’hérite pas du cerveau de ses parents, et il n’y a pas de zone réservée à l’intelligence dans notre tête) ;  « Le cerveau dort-il ? Et que se passe-t-il quand on rêve ? » (le bouton du raisonnement est à « off », images et émotions voguent en toute liberté) ;  « Séance d’hypnose » (notre afflux sanguin est alors modifié, faisant ainsi travailler différemment notre cerveau) ; « Le cerveau amoureux » (un cocktail explosif de testostérone et de dopamine, produisant ce puissant bien-être : l’orgasme) ; « Cerveau et douleur » (un phénomène essentiellement subjectif, tout est dans la tête) ; « Psychose : perte de conscience de la réalité (ou comment chercher du sens à une information ambigüe) ; « Pourra-t-on lire dans les pensées ? » (« l’éclosion d’une pensée nait d’un environnement et n’est pas le fruit des circuits nerveux ») ; «Transhumanisme :  le cerveau 2.0 est-il possible ? » (pensées et émotions restent encore insaisissables, et, surtout, « on ne peut réduire l’homme à une intelligence en oubliant la conscience »).

Chaque découverte, faut-il alors conclure, mène « à de nouvelles terres inconnues ». « Le scientifique ne peut-être dogmatique » affirme, sans réserve, le fouilleur de neurones Laureys. Cet enseignement, plus que millénaire, des penseurs de l’Antiquité demeure toujours actuel : « plus on apprend… plus on se rend compte qu’on en comprend peu »