Exposition Dracula : immersion dans les ténèbres, Shin’ichi Sakamoto et son manga #DRCL Midnight Children

Eden continue de nous raconter son séjour à Angoulême pour le festival international de la bande dessinée ! Cette fois, elle nous amène avec elle dans un univers sombre et terrifiant… celui de Dracula !

Exposition Dracula : immersion dans les ténèbres, Shin’ichi Sakamoto et son manga #DRCL Midnight Children

J’ai eu la chance de voir une exposition comme on n’en voit pas souvent : celle du nouveau manga de Shin’ichi Sakamoto, #DRCL Midnight children.

L’exposition, intitulée « Dracula : immersion dans les Ténèbres », porte parfaitement son nom, notamment puisqu’elle a lieu dans la Chapelle du Lycée Guez de Balzac. Je trouve l’idée super à la découverte du programme et je ne m’attendais pas à un tel résultat ! 

Ici, pas de planches originales ou de textes biographiques sur le mangaka, mais une installation in situ dans la chapelle, une sorte de bande-annonce pour donner envie de découvrir le manga. Pari gagné, j’ai envie de me le procurer au plus vite ! Car en plus de nous faire découvrir l’univers de #DRCL, nous sommes complètement immergés dans ce monde sombre à l’allure gothique. 

Cette exposition nous dépeint un incipit sur un navire où d’effroyables phénomènes ont lieu : des membres de l’équipage disparaissent mystérieusement, quelqu’un les observe et leur marchandise semble vivante ou presque. . . A côté de ça, à la Whitby School, les élèves font face à d’étranges évènements. Les planches du manga sont choisies et défilent sur les murs de la chapelle, tour à tour. Un superbe montage adapté au lieu est présenté : les fresques et les statues de la chapelle font partie intégrante de l’exposition et ajoutent à l’immersion dans cette histoire revisitée du célèbre Dracula de Bram Stocker. 

On reconnait le style de Shin’ichi Sakamoto : réaliste par moment, avec des personnages magnifiques et des paysages d’une grande précision. En plus de l’ambiance sombre et fantastique liée à Dracula, plusieurs leitmotivs de l’œuvre de Shin’inhi Sakamoto reviennent. Le genre des personnages est flou et des figures androgynes entrent en scène. 

Suite à la lecture du manga (c’était inévitable), j’ai constaté que l’exposition retranscrit parfaitement l’ambiance et l’histoire du manga. La thématique du genre est amenée par plusieurs biais : d’abord, par le personnage de Mina, première et unique élève de sexe féminin de l’école. L’égalité homme-femme est loin d’être gagnée et Mina doit se battre pour  garder sa place qui semble illégitime pour les autres élèves. Ensuite le personnage de Luke / Lucy est intriguant·e dès le départ par son androgynéité refoulée et bipolaire. Les rapports entre les élèves sont complexes d’autant plus que la porte du fantastique s’ouvre peu à peu, ce qui ne fait que complexifier le tout.

La barrière qui sépare réel et surnaturel est floue et le contexte de la peste se mêle à l’entrée en scène du comte Dracula. L’épidémie se propage en même temps que la folie humaine. Le surnaturel surgit. Les lieux récurrents de la littérature fantastique du XIX^e apparaissent pour nous plonger dans l’univers de Dracula. 

Ce manga nous donne donc envie de relire nos classiques ! Le premier tome est prometteur et l’exposition, immersive à souhait. J’ai hâte de retrouver nos personnages pour le tome deux.

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