« Certaines personnes sont du genre jaloux, dit-elle. Elles ne s’aiment pas, et elles n’arrivent pas à aimer quelqu’un d’autres, ni à faire confiance. Il n’y a aucun moyen de les raisonner. C’est pour ça que tu m’inquiètes vraiment. »
James Lee Burke, prolifique romancier américain, démasque depuis plusieurs années les effets dévastateurs de cette quête de pouvoir et de richesse consumant les États-Unis. Son Les jaloux (une traduction de The Jalous Kind), qui vient tout d’être publié en français, ce printemps 2023, est une œuvre empreinte de lyrisme malgré sa noirceur, admirablement bien écrite. C’est aussi une de ses œuvres les plus achevées sur ce thème.
En cette fin d’été 1952, Aaron Holland Broussard, adolescent de dix-sept ans, rejeton d’une famille modeste d’un quartier du sud-ouest de Houston, ne s’attendait pas à devenir l’Élu, celui qui est parvenu à obtenir le cœur de Valerie Epstein, « la plus belle fille du Texas ». Et c’est alors que les emmerdes débutent. Il se met à dos Grady, l’ex boy-friend de Valerie, fils du riche et puissant Clint Harrelson, un homme aux idées d’extrême-droite soupçonné d’entretenir des liens avec la pègre. Aux drames de la jalousie vont s’additionner, par ailleurs, la meurtrière quête d’un magot disparu.
Alors qu’autour de lui, des jeunes cherchant à tout prix à ne pas ressembler à leur père finissent tout de même par succomber aux vices de l’avidité, Aaron tente de tenir ferme dans cette société corrompue, à ne pas se laisser aspirer dans une spirale de violence, à accepter avec courage « d’être soi-même » et à mériter, ainsi, l’affection de Valerie.
– Christian Vachon (Pantoute), 10 septembre 2023
Les jaloux
A Houston, dans les années 1950, le jeune Aaron Holland Broussard fait un rude apprentissage de la vie, entre trafics de drogue et familles mafieuses, sur fond de romance contrariée. Un roman noir social qui expose les fractures de classe de l'Amérique de l'après-guerre.
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