Manger de la chair humaine : pratique abominable, pratique monstrueuse. Et si cette coutume, dite extrême, était ancrée dans notre passé ? Et si le cannibale, horrible hurluberlu, n’était pas l’étranger, mais nous, notre ancêtre ? Réhabiliter la pratique anthropocannibale, telle est l’ambition, perturbante, scandaleuse, « difficile à avaler », de ce bref essai (96 pages) du spécialiste de l’archéologie funéraire et philosophe Ian Gonzalez Alaña. Avec preuves matérielles à l’appui (os bouillis, équarrissage, coupes crâniennes pour accéder au cerveau — incluant des menus cannibales : préparation au chili, soupe à la banane), il valide scientifiquement une dégustation de l’humain par l’humain plus commune qu’on ne le pense. Le cannibale n’est absolument pas l’Autre, le cannibale fait partie d’une histoire culturelle pas si lointaine. Réjouissant !
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