On sent l’influence de cette autrice dans…
le renouveau du thriller psychologique, sous la forme du domestic noir. On parle ici d’intrigues centrées sur la perspective féminine, se déployant dans la sphère domestique, dans lesquelles les rapports humains créent de l’angoisse, de l’incertitude ou de la paranoïa. On dépouille lentement la protagoniste de toutes ses convictions, sauf une : l’assurance qu’on lui ment, comme dans L’été des oranges amères de Claire Fuller (Le Livre de Poche) ou Avant d’aller dormir de S. J. Watson (Pocket). Des récits dans lesquels personne n’est véritablement ce qu’il semble être.
On a critiqué…
les mœurs scandaleuses de ses personnages, ne serait-ce que par son sous-texte queer. L’intrigue révèle, par sous-entendus, les appétits sexuels carnassiers d’une épouse en apparence irréprochable. On découvre une femme forcée (époque oblige) de mener une double vie, dans laquelle elle déploie toute sa liberté à jouer les séductrices et à explorer sa bisexualité. Comme on peut s’en douter, les aspects les plus choquants du roman ont été exclus de son adaptation au cinéma, réalisée par Hitchcock en 1940.
Pourquoi est-il encore pertinent de le lire aujourd’hui ?
Rédigé à la première personne, Rebecca est le récit d’une obsession. Une histoire de revenants sans le moindre fantôme, sauf celui qu’on devine peu importe où on pose le regard: un papier à lettres à en-tête, un mouchoir brodé des initiales R. d. W. trouvé dans une poche, ou une chambre condamnée, dans laquelle rien n’a bougé depuis le décès de Rebecca. Pour l’affronter, on y oppose une narratrice naïve, mais sans être niaise, qui se débat pour faire entendre sa voix par-dessus le vacarme des souvenirs, des mystères et des humeurs changeantes de son époux. Rebecca est un régal, d’une tension rarement égalée.
Rebecca
Un manoir majestueux : Manderley. Un an après sa mort, le charme obscur de l'ancienne propriétaire, Rebecca de Winter, hante encore le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse, jeune et timide, de Maxim de Winter pourra-t-elle échapper à cette ombre, à son souvenir ?. Immortalisé au cinéma par Hitchcock en 1940, le chef-d'oeuvre de Daphné du Maurier a fasciné plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Il fait aujourd'hui l'objet d'une traduction inédite qui a su restituer toute la puissance d'évocation du texte originel et en révéler la noirceur.
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