Sinistre-sur-mer n’est pas une ville comme les autres.
L’été, elle se transforme en station balnéaire alors qu’elle est prise d’assaut par les vacanciers en quête d’un rayon de soleil. On y trouve alors un nombre incalculable de vendeurs de glaces, de chaises longues et de mouettes reluquant les barquettes de frites. L’hiver, c’est une toute autre histoire. Plus personne ne visite ce coin perdu du monde lorsque la brume enveloppe ses berges et qu’un crachin glacial alourdit l’air ambiant.
Herbert Lemon, Trouveur d’objets égarés du prestigieux Hôtel du Grand Nautilus de Sinistre-sur-mer ( qui, en passant, n’est pas du tout une occupation inventée mais bien une fonction d’une grande importance), pourrait vous raconter la lente agonie des minutes qui se trainent à pas de tortue durant la saison morte. Rien d’autre à faire qu’insérer buche après buche dans le petit poêle qui réchauffe sa guérite et de s’ennuyer ferme en regardant les braises s’éteindre doucement.
Mais ça, c’était avant que la mystérieuse Violette Parma ne débaroule dans son bureau avec une mission toute désignée pour les capacités exceptionnelles d’un trouveur d’objets de sa trempe : retrouver ses parents disparus dans d’étranges circonstances lors de leur dernier passage dans la ville. Un premier indice se présente entre les pages d’un vieux bouquin poussiéreux portant sur le folklore du coin : la légende de Malamander. Il était une fois un monstre, mi-femme, mi-poisson, bien plus ancien que la ville elle-même. La légende raconte qu’à tous les ans, la créature mythique accoste sur les plages de Sinistre afin de pondre un seul et unique œuf qu’elle destine à son amour perdu. Certains disent l’avoir aperçu, tapie dans la brume hivernale. D’autres affirment que cet œuf, protégé jalousement par la créature, aurait le pouvoir d’exhausser tous les vœux. Pour découvrir le sort des parents de Violette, les deux enquêteurs en herbe devront résoudre l’énigme de la Malamander malgré les dangers et le fait qu’ils ne sont manifestement pas les seuls à s’y intéresser.
Ce premier roman de Thomas Taylor a le don de nous transformer en touriste sans cesse émerveillé par la délicieuse magie décalée de cette ville imaginaire. L’enquête est le prétexte parfait pour arpenter les ruelles pavées de Sinistre-sur-mer, rencontrer ses habitants haut en couleur, découvrir son bibliodispensaire, déguster un fish and chips chez Mouillette, s’émerveiller devant les curiosités de son musée ou encore parcourir des kilomètres de sable blanc. Malgré toutes ces belles découvertes qui s’offrent à notre imaginaire, on n’oublie jamais tout à fait les dangers qui se faufilent à l’horizon alors que Violette et Herbert prennent tous les risques pour dégoter le prochain indice. Pris au piège de ce roman à l’intrigue effrénée, on devient rapidement accro à ce cocktail efficace d’ambiance fantastique, d’énigmes captivantes, de lieux intrigants et de contes extraordinaires.
Les chroniques de Sinistre-sur-Mer t.1: Malamander est le début réussi et remarqué d’un tout nouvel auteur jeunesse qui ne doit absolument pas passer sous votre radar. Avis à tous les jeunes aventuriers et chasseurs de trésors, le premier tome de cette série risque de vous faire vivre quelques agréables nuits blanches.
Les chroniques de Sinistre-sur-Mer t.1: Malamander
Violette Parma recrute Herbert, trouveur d'objets perdus à l'hôtel du Grand Nautilus afin de retrouver ses parents, disparus douze ans auparavant, à Sinistre-sur-Mer. Très vite, ils apprennent que le père de la jeune fille rédigeait un ouvrage sur la légende de la malamandre, un monstre marin qui, chaque année, pond des oeufs magiques dans l'épave d'un vieux bateau échoué sur le rivage.
AcheterRetrouvez toutes nos références
Notre catalogue complet
Commentaires