Si petites et si obsédantes

Oh non ! Ces minuscules trucs noirs, ces douteux reliquats de repas, près de l’évier grouillent, se déplacent, vont et viennent. Ça y est, je suis envahi. Angoisse, agacement, répugnance. Elles sont petites, mais terriblement obsédantes ces bestioles. Et souvent si onéreuses à se débarrasser…

Pas tout à fait. Surtout si vous avez entre les mains le Stratégie anti-bestioles à la maison de Chloé Metahri. Publié chez Rustica, ce petit guide vous permet d’éliminer vos soucis à six ou huit pattes par le zéro pesticide, zéro dépense et le 100% naturel.

C’est que l’experte blogueuse française du site My Slow Life suggère bien d’autres options que l’artillerie lourde, ou le carnage général, pour en finir avec les envahisseurs. Elle propose même, dans le cas des araignées, un efficace régulateur d’insectes, une forme de cohabitation, en les invitant gentiment à se cacher, loin des regards, dans les recoins.

Le maître mot, surtout, surtout, est prévention. Ayez une bonne hygiène, nettoyez partout, aérez fréquemment, et aucune bestiole n’aura envie de vous tenir compagnie.  Entreposez vos vêtements dans des boîtes hermétiques, ou dans un placard en bois de cèdres, et les mites crieront famine.

Mettez aussi « à l’abri » vos aliments, et les moucherons (ils sont, certes, d’excellents participants à la décomposition des aliments, mais on préfère tout de même qu’ils exercent leur magnifique travail ailleurs) et coquerelles vont déguerpir à la recherche de plus fructueux territoires à conquérir.

Et Chloé Métabri nous propose une arme miracle pas chère du tout : le bicarbonate de soude, avec ses qualités « absorbantes » provoquant la déshydratation des bébittes de toutes sortes, de quoi mettre en déroute l’envahisseur. Disposez-en, entre autres, dans les recoins de votre salle de bain, trop chaude ou humide, et vous éviterez de voir surgir ces ondulants et repoussants poissons d’argent.

Utilisez également le « soda à pâte » au printemps pour détourner de votre cuisine (pas besoin de « gazer » tout le monde) les colonies de fourmis,  De la craie, qui génère un grand inconfort aux pattes des bestioles, et l’odeur, forte et persistante, du marc de café peuvent aussi les dévier de leurs trajets nourriciers.

Et si une petite dose de cruauté ne suscite chez-vous aucun malaise, sachez que les propriétés abrasives de la terre de diatomée, autre ingrédient miracle biologique, à base d’algues microscopiques, lui permettent de « couper des insectes ».

Pour ceux, tout de même nombreux, qui ont en horreur les araignées, sachez par ailleurs que le vinaigre blanc « en spray » est le meilleur des répulsifs.

Descendez, maintenant, au sous-sol.  Faites-en une voûte impénétrable, et, si-possible, « bien au sec », si vous ne voulez pas en faire un logis temporaire pour les rongeurs. Sinon, offrez un poste de surveillant à votre chat.

Au sujet de vos compagnons à quatre pattes, minous, pitous, et autres, n’oubliez pas de les inspecter régulièrement. Ils invitent parfois, gentiment, à la maison, des bestioles « passant inaperçues jusqu’à ce que vous soyez piqués ».

Anticipez, aussi, les invasions en vérifiant ces produits « achetés en vrac » qui peuvent dissimuler leurs lots de petites bêtes cauchemardesques, mites alimentaires, teignes, et autres.

La pose d’une simple moustiquaire demeure la « meilleure solution naturelle » contre le doux, mais si énervant bourdonnement des mouches, ces grandes gâcheuses de nos sommeils estivaux.

En passant, voici une façon de détourner les guêpes, les expertes emmerdeuses de nos repas sur la terrasse : offrez-leur, en guise d’appât, à une bonne distance de votre tablée, une petite assiette de restes sucrées.

Aucun insecte, toutefois, parmi ce lot, n’exige autant son maximum de prévention que la punaise de lit, une bestiole « digne d’un film d’horreur ». Au retour de voyage, n’oubliez jamais d’inspecter vos valises, de laver tous vos vêtements. Si elles parviennent à coloniser votre territoire, renoncez aux solutions pacifiques, il est très difficile de s’en débarrasser sans faire de votre chambre « une terre brûlée ».